RIVAROXABAN VIATRIS 10 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30 plaquettes prédécoupées de 1
Dernière révision : 10/06/2024
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 21,27 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 21,27 €
Laboratoire exploitant : VIATRIS SANTE
Prévention des événements thromboemboliques veineux (ETEV) chez les patients adultes bénéficiant d'une intervention chirurgicale programmée de la hanche ou du genou (prothèse totale de hanche ou du genou).
Traitement des thromboses veineuses profondes (TVP) et des embolies pulmonaires (EP), et prévention des récidives sous forme de TVP et d'EP chez l'adulte (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi pour les patients présentant une EP hémodynamiquement instable).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Saignement évolutif cliniquement significatif.
Lésion ou maladie, si considérée comme étant à risque significatif de saignement majeur. Cela peut comprendre : ulcération gastro-intestinale en cours ou récente, présence de tumeurs malignes à haut risque de saignement, lésion cérébrale ou rachidienne récente, chirurgie cérébrale, rachidienne ou ophtalmique récente, hémorragie intracrânienne récente, varices œsophagiennes connues ou suspectées, malformations artérioveineuses, anévrismes vasculaires ou anomalies vasculaires majeures intrarachidiennes ou intracérébrales.
Traitement concomitant avec tout autre anticoagulant, par exemple, héparine non fractionnée (HNF), héparines de bas poids moléculaire (énoxaparine, daltéparine, etc.), dérivés de l'héparine (fondaparinux, etc.), anticoagulants oraux (warfarine, dabigatran etexilate, apixaban, etc.) sauf dans des circonstances spécifiques de relais de traitement anticoagulant (voir rubrique Posologie et mode d'administration) ou en cas d'administration d'HNF aux doses nécessaires pour le maintien de la perméabilité d'un cathéter central veineux ou artériel (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif, y compris les patients cirrhotiques avec un score de Child Pugh classe B ou C (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Grossesse et allaitement (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Comme pour tout traitement anticoagulant, une surveillance clinique est recommandée pendant toute la durée du traitement.
Risque hémorragique
Comme avec les autres anticoagulants, les patients traités par
Rivaroxaban Viatris doivent être surveillés étroitement à la recherche
de tout signe de saignement. Rivaroxaban Viatris doit être utilisé avec
prudence dans les situations présentant un risque hémorragique accru.
Le traitement par Rivaroxaban Viatris doit être interrompu en cas
d'hémorragie sévère (voir rubrique Surdosage).
Au cours des études cliniques, des saignements des muqueuses (c.-à-d. épistaxis, saignement gingival, gastro-intestinal, génito-urinaire, dont des saignements vaginaux anormaux ou une augmentation des saignements menstruels) et des anémies ont été observés de manière plus fréquente durant le traitement au long cours par rivaroxaban comparé au traitement par AVK. Si nécessaire, des dosages de l'hémoglobine/des mesures de l'hématocrite pourraient permettre de détecter un saignement occulte et d'évaluer la pertinence clinique d'un saignement manifeste, en complément d'une surveillance clinique appropriée.
Plusieurs sous-groupes de patients, comme détaillés ci-dessous, présentent un risque majoré de saignement. Ces patients doivent être surveillés attentivement à la recherche de signes et de symptômes de complications hémorragiques et d'anémie après l'instauration du traitement (voir rubrique Effets indésirables). Chez les patients recevant Rivaroxaban Viatris pour la prévention des ETEV après une chirurgie programmée de la hanche ou de genou, la surveillance peut se faire sous forme d'examens cliniques réguliers, d'une surveillance attentive du drainage de la plaie chirurgicale et de dosages réguliers du taux d'hémoglobine. Toute chute inexpliquée du taux d'hémoglobine ou de la pression artérielle doit amener à rechercher la présence de saignement.
Bien que le traitement par rivaroxaban ne nécessite pas de surveillance biologique de routine, la mesure des concentrations plasmatiques de rivaroxaban à l'aide de tests quantitatifs anti-facteur Xa étalonnés peut être utile dans des situations exceptionnelles pour lesquelles la connaissance de l'exposition au rivaroxaban peut aider à la décision clinique, comme dans le cas d'un surdosage ou d'une intervention chirurgicale en urgence (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques)
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30
mL/min), les concentrations plasmatiques du rivaroxaban peuvent être
significativement augmentées (d'un facteur 1,6 en moyenne), ce qui peut
majorer le risque de saignement. Rivaroxaban Viatris doit être utilisé
avec prudence chez les patients dont la clairance de la créatinine est
comprise entre 15 et 29 mL/min. L'utilisation de Rivaroxaban Viatris
n'est pas recommandée chez les patients dont la clairance de la
créatinine est < 15 mL/min (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée (clairance de
la créatinine de 30 à 49 mL/min) recevant de façon concomitante
d'autres médicaments augmentant les concentrations plasmatiques du
rivaroxaban, Rivaroxaban Viatris doit être utilisé avec prudence (voir
rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Interaction avec d'autres médicaments
L'utilisation de Rivaroxaban Viatris n'est pas recommandée chez les
patients recevant simultanément un traitement systémique par un
antifongique azolé (tel que le kétoconazole, l'itraconazole, le
voriconazole et le posaconazole) ou un inhibiteur de la protéase du VIH
(tel que le ritonavir). Ces substances actives sont de puissants
inhibiteurs du CYP3A4 et de la glycoprotéine P (P-gp) et peuvent donc
augmenter les concentrations plasmatiques du rivaroxaban à un niveau
cliniquement significatif (d'un facteur 2,6 en moyenne), ce qui peut
majorer le risque de saignement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Une attention particulière est nécessaire chez les patients traités simultanément par des médicaments modifiant l'hémostase, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l'acide acétylsalicylique (AAS) et les anti-agrégants plaquettaires ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN). Chez les patients à risque de maladie ulcéreuse gastro-intestinale, un traitement prophylactique approprié peut être envisagé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Autres facteurs de risque hémorragique
Comme les autres médicaments antithrombotiques, le rivaroxaban n'est
pas recommandé chez les patients présentant un risque accru de
saignement, notamment dans les cas suivants
- syndromes hémorragiques congénitaux ou acquis,
- hypertension artérielle sévère non contrôlée,
- maladie gastro-intestinale sans ulcération active pouvant potentiellement entraîner des complications hémorragiques (par ex. maladie inflammatoire chronique des intestins, œsophagite, gastrite et reflux gastro-œsophagien),
- rétinopathie vasculaire,
- bronchectasie ou antécédents de saignement pulmonaire.
Patients atteints de cancer
Les patients atteints d'une maladie maligne peuvent présenter
simultanément un risque plus élevé de saignements et de thrombose. Le
bénéfice individuel du traitement antithrombotique doit être évalué par
rapport au risque de saignement chez les patients atteints d'un cancer
actif, en fonction de la localisation de la tumeur, du traitement
antinéoplasique et du stade de la maladie. Les tumeurs localisées dans
les voies gastro-intestinales ou génito-urinaires ont été associées à
un risque accru de saignements pendant le traitement par le rivaroxaban.
Chez les patients atteints de néoplasmes malins à haut risque de
saignements, l'utilisation du rivaroxaban est contre-indiquée (voir
rubrique Contre-indications).
Patients porteurs de valves artificielles
Le rivaroxaban ne doit pas être utilisé dans le cadre d'une
thromboprophylaxie chez les patients ayant subi récemment un
remplacement de valve aortique par voie transcathéter (RVAT). La
sécurité et l'efficacité de Rivaroxaban Viatris n'ont pas été étudiées
chez les patients porteurs de prothèses valvulaires cardiaques ; aucune
donnée ne permet donc d'établir que Rivaroxaban Viatris peut maintenir
une anticoagulation appropriée dans cette population de patients.
L'utilisation de Rivaroxaban Viatris n'est pas recommandée chez ces
patients.
Patients présentant un syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe (AOD) incluant le rivaroxaban
ne sont pas recommandés chez les patients présentant des antécédents de
thrombose chez lesquels a été diagnostiqué un syndrome des
antiphospholipides. En particulier pour les patients positifs aux trois
tests antiphospholipides (anticoagulant circulant lupique, anticorps
anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I), le
traitement par AOD pourrait être associé à des taux plus élevés de
récidives d'événements thrombotiques que ceux observés en cas de
traitement par un antagoniste de la vitamine K.
Intervention chirurgicale pour une fracture de hanche
L'efficacité et la sécurité du rivaroxaban n'ont pas été évaluées dans
le cadre d'études cliniques interventionnelles chez les patients
bénéficiant d'une chirurgie pour fracture de hanche.
Patients présentant une EP hémodynamiquement instable ou patients nécessitant une thrombolyse ou une embolectomie pulmonaire
Rivaroxaban Viatris n'est pas recommandé comme alternative à l'héparine
non fractionnée chez les patients présentant une embolie pulmonaire
hémodynamiquement instable ou susceptibles de bénéficier d'une
thrombolyse ou d'une embolectomie pulmonaire dans la mesure où la
sécurité et l'efficacité de Rivaroxaban Viatris n'ont pas été établies
dans ces situations cliniques.
Anesthésie péridurale/rachidienne ou ponction péridurale/lombaire
La réalisation d'anesthésie rachidienne/péridurale ou de ponction
lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments
antithrombotiques en prévention de complications thromboemboliques
entraîne un risque d'apparition d'un hématome péridural ou rachidien
pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Ce risque peut
être majoré par l'utilisation postopératoire de cathéters périduraux à
demeure ou par l'utilisation concomitante de médicaments modifiant
l'hémostase. Le risque peut également être augmenté en cas de ponction
lombaire ou péridurale répétée ou traumatique. Les patients doivent
faire l'objet d'une surveillance fréquente avec recherche de signes et
symptômes d'atteinte neurologique (par ex., engourdissement ou
faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins ou de la vessie).
Si des troubles neurologiques apparaissent, il est nécessaire de
réaliser un diagnostic et un traitement de toute urgence. Avant toute
intervention cérébrospinale, le médecin doit évaluer les bénéfices
potentiels ainsi que le risque encouru chez les patients sous
anticoagulants ou chez les patients devant être placés sous
anticoagulants en vue d'une prévention antithrombotique.
Afin de réduire le risque potentiel de saignement lors de la
réalisation d'une anesthésie rachidienne/péridurale ou d'une ponction
lombaire chez des patients recevant un traitement par rivaroxaban, le
profil pharmacocinétique du rivaroxaban doit être pris en compte. Il
est préférable de réaliser la pose ou le retrait d'un cathéter
péridural ou une ponction lombaire lorsque l'effet anticoagulant du
rivaroxaban est estimé faible (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Au moins 18 heures doivent s'écouler après la dernière prise de
rivaroxaban avant de retirer un cathéter péridural. Après le retrait du
cathéter, au moins 6 heures doivent s'écouler avant l'administration de
la dose suivante de rivaroxaban.
En cas de ponction traumatique, la prise de rivaroxaban doit être retardée de 24 heures.
Recommandations posologiques avant et après des gestes invasifs et interventions chirurgicales autres qu'une chirurgie programmée de prothèse de la hanche ou du genou
Si un geste invasif ou une intervention chirurgicale est requis, le
traitement par Rivaroxaban Viatris 10 mg doit être interrompu au moins
24 heures avant l'intervention si possible, et repose sur l'évaluation
clinique du médecin. Si le geste ne peut être différé, la majoration du
risque hémorragique doit être évaluée au regard de l'urgence de
l'intervention.
Le traitement par Rivaroxaban Viatris doit être réinstauré dès que
possible après le geste invasif ou l'intervention chirurgicale, à
condition que la situation clinique le permette et qu'une hémostase
adéquate ait pu être obtenue, telle que déterminée par le médecin (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Personnes âgées
Le risque hémorragique peut augmenter avec l'âge (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Réactions cutanées
Pendant la période de surveillance post-commercialisation du
rivaroxaban, des réactions cutanées graves, incluant des syndromes de
Stevens-Johnson/nécrolyse épidermique toxique et des syndromes de
réaction d'hypersensibilité médicamenteuse avec éruptions cutanées
généralisées, fièvre élevée, éosinophilie et atteintes systémiques
(syndrome DRESS), ont été signalées lors de l'utilisation du
rivaroxaban (voir rubrique Effets indésirables). Le risque
d'apparition de ces réactions chez les patients semble être plus élevé
en début de traitement : dans la majorité des cas, la réaction survient
dans les premières semaines de traitement. Le rivaroxaban doit être
arrêté dès la première apparition d'une éruption cutanée sévère (par
ex. : une éruption diffuse, intense et/ou bulleuse) ou de tout autre
signe d'hypersensibilité accompagné de lésions des muqueuses.
Informations concernant les excipients
Rivaroxaban Viatris contient du lactose. Les patients présentant une
intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares)
ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose unitaire, c.-à-d. qu'il est essentiellement sans sodium.
Résumé du profil de sécurité
La sécurité du rivaroxaban a été évaluée dans treize études pivots de phase III (voir Tableau 1).
Au total, 69 608 patients adultes inclus dans 19 études de phase III et 488 patients pédiatriques inclus dans deux études de phase II et deux études de phase III ont été exposés au rivaroxaban.
Tableau 1 : Nombre de patients étudiés, dose quotidienne totale et durée maximale du traitement dans les études de phase III menées dans la population adulte et pédiatrique
Indication | Nombre de patients* | Dose quotidienne totale | Durée maximale du traitement |
Prévention des ETEV chez les patients adultes bénéficiant d'une chirurgie programmée de la hanche ou du genou | 6 097 | 10 mg | 39 jours |
Prévention des ETEV chez les patients présentant une affection médicale aiguë | 3 997 | 10 mg | 39 jours |
Traitement des TVP, de l'EP et prévention des récidives | 6 790 | Jours 1 - 21 : 30 mg | 21 mois |
Indication | Nombre de patients* | Dose quotidienne totale | Durée maximale du traitement |
Jour 22 et suivants : 20 mg Après au moins 6 mois : 10 mg ou 20 mg | |||
Traitement des ETEV et prévention des récidives sous forme d'ETEV chez les nouveau-nés nés à terme et chez les enfants âgés de moins de 18 ans après l'instauration d'un traitement anticoagulant standard | 329 | Dose ajustée selon le poids corporel pour atteindre une exposition similaire à celle observée chez les adultes traités pour une TVP avec 20 mg de rivaroxaban une fois par jour | 12 mois |
Prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des embolies systémiques chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire | 7 750 | 20 mg | 41 mois |
Prévention des événements athérothrombotiques suite à un syndrome coronarien aigu (SCA) | 10 225 | 5 mg ou 10 mg respectivement, co- administré avec de l'acide acétylsalicylique ou de l'acide acétylsalicylique associé au clopidogrel ou à la ticlopidine | 31 mois |
Prévention des événements athérothrombotiques chez les patients présentant une MC/MAP | 18 244 | 5 mg co-administrés avec de l'acide acétylsalicylique ou 10 mg seuls | 47 mois |
3 256** | 5 mg co-administrés avec de l'acide acétylsalicylique | 42 mois |
? Patients exposés à au moins une dose de rivaroxaban
** Dans l'étude VOYAGER PAD
Les effets indésirables signalés le plus fréquemment chez les patients recevant du rivaroxaban ont été les saignements (Tableau 2) (voir aussi rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi. et « Description de certains effets indésirables » ci-dessous). Parmi les saignements signalés, les plus fréquents ont été l'épistaxis (4,5 %) et l'hémorragie du tractus gastro-intestinal (3,8 %).
Tableau 2 : taux de survenue des saignements* et des anémies chez les patients exposés au rivaroxaban au cours des études de phase III terminées menées dans la population adulte et pédiatrique
Indication | Tout saignement | Anémie |
Prévention des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) chez les patients adultes bénéficiant d'une | 6,8 % des patients | 5,9 % des patients |
Indication | Tout saignement | Anémie |
chirurgie programmée de la hanche ou du genou | ||
Prévention des évènements thromboemboliques chez les patients présentant une affection médicale aiguë | 12,6 % des patients | 2,1 % des patients |
Traitement de la TVP, de l'EP et prévention des récidives | 23 % des patients | 1,6 % des patients |
Traitement des ETEV et prévention des récidives sous forme d'ETEV chez les nouveau-nés nés à terme et chez les enfants âgés de moins de 18 ans après l'instauration d'un traitement anticoagulant standard | 39,5 % des patients | 4,6 % des patients |
Prévention des AVC et des embolies systémiques chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire | 28 pour 100 patient- années | 2,5 pour 100 patient- années |
Prévention des événements athérothrombotiques suite à un SCA | 22 pour 100 patient- années | 1,4 pour 100 patient- années |
Prévention des événements athérothrombotiques chez les patients présentant une MC/MAP | 6,7 pour 100 patient- années | 0,15 pour 100 patient- années** |
8,38 pour 100 patient- années# | 0,74 pour 100 patient- années*** # |
* Pour toutes les études sur le rivaroxaban, tous les événements hémorragiques sont recueillis, rapportés et adjudiqués.
** Dans l'étude COMPASS, il y a une faible incidence des anémies car une approche sélective du recueil des événements indésirables a été utilisée
*** Une approche sélective du recueil des évènements indésirables a été utilisée # Dans l'étude VOYAGER PAD
Tableau résumant les effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables rapportés avec le rivaroxaban dans la population adulte et pédiatrique sont résumées dans le Tableau 3 ci-dessous par classe de systèmes ou d'organes (classification MedDRA) et par fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit :
très fréquent (≥ 1/10) fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
très rare (< 1/10 000)
fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Tableau 3 : Ensemble des effets indésirables reportés chez les patients adultes dans les essais cliniques de phase III ou par une utilisation post-commercialisation* ainsi que dans deux études pédiatriques de phase II et deux études pédiatrique de phase III
Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | ||||
Anémie (dont résultat d'analyse de laboratoire correspondant) | Thrombocytose (dont élévation de la numération plaquettaire)A Thrombopénie | |||
Affections du système immunitaire | ||||
Réaction allergique, dermatite allergique Œdème de Quincke et œdème allergique | Réactions anaphylactiques, y compris choc anaphylactique | |||
Affections du système nerveux | ||||
Sensations vertigineuses, céphalées | Hémorragie cérébrale et intracrânienne, syncope | |||
Affections oculaires | ||||
Hémorragie oculaire (dont hémorragie conjonctivale) | ||||
Affections cardiaques | ||||
Tachycardie | ||||
Affections vasculaires | ||||
Hypotension, hématomes | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | ||||
Épistaxis, hémoptysie | Pneumonie à éosinophiles | |||
Affections gastro-intestinales | ||||
Gingivorragie, hémorragie du tractus gastro- intestinal (dont rectorragie), douleurs gastro- intestinales et abdominales, dyspepsie, nausées, constipationA, diarrhée, vomissementsA | Sécheresse buccale | |||
Affections hépatobiliaires |
Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Élévation des transaminases | Insuffisance hépatique, élévation de la bilirubine, élévation des phosphatases alcalines sanguinesA, élévation des ?-GTA | Ictère, élévation de la bilirubine conjuguée (avec ou sans élévation concomitante des ALAT), cholestase, hépatite (dont lésion hépatocellulaire) | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | ||||
Prurit (dont cas peu fréquents de prurit généralisé), éruption cutanée, ecchymose, hémorragie cutanée et sous-cutanée | Urticaire | Syndrome de Stevens-Johnson /Nécrolyse épidermique toxique, Syndrome DRESS | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | ||||
Douleur des extrémitésA | Hémarthrose | Hémorragie musculaire | Syndrome de compression des loges secondaire à un saignement | |
Affections du rein et des voies urinaires | ||||
Hémorragie du tractus urogénital (dont hématurie et ménorragieB), insuffisance rénale (dont élévation de la créatinine plasmatique, élévation de l'urée plasmatique) | Insuffisance rénale/insuffisanc e rénale aiguë secondaire à un saignement suffisant pour provoquer une hypoperfusion, Néphropathie liée aux anticoagulants | |||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | ||||
FièvreA, œdème périphérique, réduction générale de la vivacité (dont fatigue et asthénie) | Sensation d'inconfort (dont malaise) | Œdème localiséA | ||
Investigations | ||||
Élévation de la LDHA, de la lipaseA, de l'amylaseA | ||||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Hémorragie post- opératoire (dont anémie post- opératoire et hémorragie de la plaie), contusion, plaie suintanteA | Pseudoanévrisme vasculaireC |
A : effets observés dans la prévention des ETEV chez les patients adultes bénéficiant d'une intervention chirurgicale programmée de la hanche ou du genou (prothèse totale de hanche ou du genou)
B : effets observés très fréquemment chez les femmes âgées de < 55 ans dans le traitement de la TVP, de l'EP et la prévention des récidives
C : effets observés peu fréquemment dans la prévention des événements athérothrombotiques suite à un SCA (suite à une intervention coronaire percutanée)
* Une approche sélective prédéfinie du recueil des événements indésirables a été utilisée dans certaines études de phase III. L'incidence des effets indésirables n'a pas augmenté et aucun nouvel effet indésirable médicamenteux n'a été identifié à la suite de l'analyse de ces études.
Description de certains effets indésirables
En raison du mode d'action pharmacologique du produit, l'utilisation de Rivaroxaban Viatris peut être associée à un risque accru de saignement occulte ou apparent au niveau de tout organe ou tissu, ce qui peut entraîner une anémie post-hémorragique. Les signes, les symptômes et la sévérité (y compris les évolutions fatales) dépendront de la localisation et du degré ou de l'étendue du saignement et/ou de l'anémie (voir rubrique Surdosage « Prise en charge des saignements »). Au cours des études cliniques, des saignements des muqueuses (c.-à-d. épistaxis, saignement gingival, gastro-intestinal, génito-urinaire, dont des saignements vaginaux anormaux ou une augmentation des saignements menstruels) et des anémies ont été observés de manière plus fréquente durant le traitement au long cours par rivaroxaban comparé au traitement par AVK. Si nécessaire, des dosages de l'hémoglobine/des mesures de l'hématocrite pourraient permettre de détecter un saignement occulte et d'évaluer la pertinence clinique d'un saignement manifeste, en complément d'une surveillance clinique appropriée. Le risque de saignement peut être augmenté chez certains groupes de patients, par ex. en cas d'hypertension artérielle sévère non contrôlée et/ou de traitement concomitant modifiant l'hémostase (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi « Risque hémorragique »). Les saignements menstruels peuvent être amplifiés et/ou prolongés.
Des complications hémorragiques peuvent se manifester sous forme de faiblesse, de pâleur, de sensations vertigineuses, de céphalées ou de gonflements inexpliqués, de dyspnée et d'état de choc inexpliqué. Dans certains cas, en conséquence de l'anémie, des symptômes d'ischémie cardiaque tels qu'une douleur thoracique ou une angine de poitrine, ont été observés.
Des complications connues, secondaires à une hémorragie sévère, telles qu'un syndrome de compression des loges et une insuffisance rénale due à l'hypoperfusion, ou une néphropathie liée aux anticoagulants ont été signalées sous Rivaroxaban Viatris. Par conséquent, l'éventualité d'une hémorragie doit être envisagée lors de l'évaluation de toute affection chez un patient sous anticoagulant.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
La SURVEILLANCE CLINIQUE est recommandée
pendant toute la durée de traitement, à la recherche étroite de tout signe de
saignement.
La réalisation d'anesthésie rachidienne/péridurale ou de ponction lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de complications thrombo-emboliques entraîne un risque d'apparition d'un hématome péridural ou rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque peut également être augmenté en cas de ponction lombaire ou péridurale répétée ou traumatique.
INTERVENTIONS :
- Si un geste invasif ou une intervention chirurgicale est requise, le traitement par rivaroxaban 10 mg doit être interrompu au moins 24 heures avant l'intervention si possible, et repose sur l'évaluation clinique du médecin. Si le geste ne peut être différé, la majoration du risque hémorragique doit être évaluée au regard de l'urgence de l'intervention.
Le traitement par rivaroxaban doit être réinstauré dès que possible après le geste invasif ou l'intervention chirurgicale, à condition que la situation clinique le permette et qu'une hémostase adéquate ait pu être obtenue, telle que déterminée par le médecin.
- Les cathéters périduraux ne doivent pas être retirés dans les 18 heures qui suivent la dernière prise de rivaroxaban. La dose suivante ne doit pas être prise dans les 6 heures qui suivent le retrait du cathéter.
- En cas de ponction traumatisante, la prise de ce traitement doit être retardée de 24 heures.
Effets sur les analyses de laboratoire :
Les valeurs des paramètres de la coagulation (TQ, TCA, Heptest, par ex.) sont modifiées comme le laisse prévoir le mode d'action du rivaroxaban.
La réalisation d'anesthésie rachidienne/péridurale ou de ponction lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de complications thrombo-emboliques entraîne un risque d'apparition d'un hématome péridural ou rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque peut également être augmenté en cas de ponction lombaire ou péridurale répétée ou traumatique.
INTERVENTIONS :
- Si un geste invasif ou une intervention chirurgicale est requise, le traitement par rivaroxaban 10 mg doit être interrompu au moins 24 heures avant l'intervention si possible, et repose sur l'évaluation clinique du médecin. Si le geste ne peut être différé, la majoration du risque hémorragique doit être évaluée au regard de l'urgence de l'intervention.
Le traitement par rivaroxaban doit être réinstauré dès que possible après le geste invasif ou l'intervention chirurgicale, à condition que la situation clinique le permette et qu'une hémostase adéquate ait pu être obtenue, telle que déterminée par le médecin.
- Les cathéters périduraux ne doivent pas être retirés dans les 18 heures qui suivent la dernière prise de rivaroxaban. La dose suivante ne doit pas être prise dans les 6 heures qui suivent le retrait du cathéter.
- En cas de ponction traumatisante, la prise de ce traitement doit être retardée de 24 heures.
Effets sur les analyses de laboratoire :
Les valeurs des paramètres de la coagulation (TQ, TCA, Heptest, par ex.) sont modifiées comme le laisse prévoir le mode d'action du rivaroxaban.
PRÉVENIR IMMÉDIATEMENT LE MÉDECIN en cas de
:
- Signes de saignement :
- saignement dans le cerveau ou à l'intérieur du crâne (les symptômes peuvent inclure des maux de tête, une faiblesse d'un côté du corps, des vomissements, des convulsions, une diminution du niveau de conscience et une raideur de la nuque.),
- saignement abondant ou prolongé,
- sensations anormales de faiblesse, fatigue, pâleur, sensations vertigineuses, mal de tête, gonflement inexpliqué, essoufflement, douleur dans la poitrine ou angine de poitrine.
- Signes de réactions cutanées sévères :
- une éruption cutanée intense et diffuse, des cloques ou des lésions des muqueuses, par exemple : dans la bouche ou les yeux,
- une réaction médicamenteuse provoquant éruption cutanée, fièvre, inflammation des organes internes, anomalies du sang et maladie systémique.
- Signes de réactions allergiques sévères :
- gonflement du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge ; difficulté à avaler ; urticaire et difficultés respiratoires ; chute brutale de la pression artérielle.
- Signes de saignement :
- saignement dans le cerveau ou à l'intérieur du crâne (les symptômes peuvent inclure des maux de tête, une faiblesse d'un côté du corps, des vomissements, des convulsions, une diminution du niveau de conscience et une raideur de la nuque.),
- saignement abondant ou prolongé,
- sensations anormales de faiblesse, fatigue, pâleur, sensations vertigineuses, mal de tête, gonflement inexpliqué, essoufflement, douleur dans la poitrine ou angine de poitrine.
- Signes de réactions cutanées sévères :
- une éruption cutanée intense et diffuse, des cloques ou des lésions des muqueuses, par exemple : dans la bouche ou les yeux,
- une réaction médicamenteuse provoquant éruption cutanée, fièvre, inflammation des organes internes, anomalies du sang et maladie systémique.
- Signes de réactions allergiques sévères :
- gonflement du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge ; difficulté à avaler ; urticaire et difficultés respiratoires ; chute brutale de la pression artérielle.
NE PAS CONDUIRE de véhicules ou utiliser de machines en cas de syncope ou sensations vertigineuses.
ÉVITER la consommation de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Grossesse
La sécurité et l'efficacité de Rivaroxaban Viatris n'ont pas été
établies chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal
ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Considérant le risque potentiel de toxicité sur la reproduction, le
risque potentiel de saignement et le passage de la barrière placentaire
par le rivaroxaban, Rivaroxaban Viatris est contre- indiqué pendant la
grossesse (voir rubrique Contre-indications).
Les femmes en âge de procréer doivent éviter toute grossesse au cours du traitement par le rivaroxaban.
Allaitement
La sécurité et l'efficacité de Rivaroxaban Viatris n'ont pas été
établies chez les mères allaitantes. Les données recueillies chez
l'animal indiquent que le rivaroxaban passe dans le lait maternel. En
conséquence, Rivaroxaban Viatris est contre-indiqué pendant
l'allaitement (voir rubrique Contre-indications). Une décision
doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de
s'abstenir du traitement avec Rivaroxaban Viatris.
Fertilité
Aucune étude spécifique n'a été menée chez l'homme pour évaluer les
effets du rivaroxaban sur la fertilité. Aucun effet n'a été observé
dans une étude sur la fertilité des mâles et des femelles chez le rat
(voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L'administration concomitante de
rivaroxaban et de kétoconazole (400 mg une fois par jour) a entraîné
une augmentation de 2,6 fois la valeur moyenne de l'ASC du rivaroxaban
et de 1,7 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban, avec une majoration significative des effets pharmacodynamiques du
rivaroxaban ; de même, l'administration concomitante de rivaroxaban et
de ritonavir (600 mg deux fois par jour) a entraîné une augmentation de
2,5 fois la valeur moyenne de l'ASC du rivaroxaban et de 1,6 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban avec une majoration significative des effets pharmacodynamiques
du rivaroxaban. Ces associations peuvent entraîner un risque majoré de
saignement. L'utilisation de Rivaroxaban Viatris n'est donc pas
recommandée chez les patients recevant simultanément un traitement
systémique par un antifongique azolé, tel que le kétoconazole,
l'itraconazole, le voriconazole ou le posaconazole, ou un inhibiteur de
la protéase du VIH. Ces substances actives sont de puissants
inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les substances actives inhibant de manière importante une seule des voies d'élimination du rivaroxaban, à savoir le CYP3A4 ou la P-gp, devraient augmenter dans une moindre mesure les concentrations plasmatiques du rivaroxaban. Par exemple, l'administration de clarithromycine (500 mg deux fois par jour), considérée comme un puissant inhibiteur du CYP3A4 et un inhibiteur modéré de la P-gp, a entraîné une augmentation de 1,5 fois la valeur moyenne de l'ASC et de 1,4 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban. L'interaction avec la clarithromycine semble ne pas être cliniquement pertinente chez la plupart des patients mais pourrait être potentiellement significative chez les patients à haut risque. (Pour les patients insuffisants rénaux, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
L'érythromycine (500 mg trois fois par jour), qui inhibe modérément le CYP3A4 et la P-gp, a entraîné une augmentation de 1,3 fois la valeur moyenne de l'ASC et de la Cmax moyenne du rivaroxaban.
L'interaction avec l'érythromycine semble ne pas être cliniquement
pertinente chez la plupart des patients mais pourrait être
potentiellement significative chez les patients à haut risque.
Chez les sujets atteints
d'insuffisance rénale légère, l'érythromycine (500 mg trois fois par
jour) a entraîné une augmentation de 1,8 fois la valeur moyenne de
l'ASC et une augmentation de 1,6 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban par comparaison aux sujets présentant une fonction rénale normale.
Chez les sujets atteints d'insuffisance rénale modérée, l'érythromycine
a entraîné une augmentation de 2,0 fois la valeur moyenne de l'ASC et
une augmentation de 1,6 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban par comparaison aux sujets présentant une fonction rénale normale. L'effet de l'érythromycine s'additionne à celui de l'insuffisance rénale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le fluconazole (400 mg une fois par jour), considéré comme un inhibiteur modéré du CYP3A4, a entraîné une augmentation de 1,4 fois la valeur moyenne de l'ASC et de 1,3 fois la valeur moyenne de la Cmax du rivaroxaban. L'interaction avec le fluconazole semble ne pas être cliniquement pertinente chez la plupart des patients mais pourrait être potentiellement significative chez les patients à haut risque. (Pour les patients insuffisants rénaux, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les données cliniques disponibles avec la dronédarone étant limitées, cette association doit donc être évitée.
Anticoagulants
Après administration concomitante d'énoxaparine (40 mg en dose unique)
et de rivaroxaban (10 mg en dose unique), un effet additif sur
l'activité anti-facteur Xa a été observé, sans effet supplémentaire sur
les tests de coagulation (TQ, TCA). L'énoxaparine n'a pas eu
d'incidence sur les caractéristiques pharmacocinétiques du rivaroxaban.
Compte tenu du risque accru de saignement, une prudence particulière
est nécessaire en cas de traitement concomitant avec tout autre
anticoagulant (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
AINS/anti-agrégants plaquettaires
Aucun allongement cliniquement significatif du temps de saignement n'a
été observé après administration concomitante de rivaroxaban (15 mg) et
de naproxène 500 mg. La réponse pharmacodynamique peut néanmoins
s'avérer plus marquée chez certaines personnes.
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement
significative n'a été observée lors de l'administration concomitante de
rivaroxaban et d'acide acétylsalicylique 500 mg. Aucune interaction
pharmacocinétique avec le rivaroxaban (15 mg) n'a été observée lors de
l'utilisation de clopidogrel (dose de charge de 300 mg puis dose
d'entretien de 75 mg), mais une augmentation significative du temps de
saignement a été constatée dans un sous-groupe de patients sans
corrélation avec les taux d'agrégation plaquettaire, de la P-sélectine
ou du récepteur GPIIb/IIIa. La prudence est nécessaire si les patients
sont traités simultanément par des AINS (dont l'acide
acétylsalicylique) ou des anti-agrégants plaquettaires car ces
médicaments augmentent habituellement le risque de saignement (voir
rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
ISRS/IRSN
Comme avec les autres anticoagulants, il est possible que les patients
soient exposés à un risque accru de saignement en cas d'utilisation
simultanée d'ISRS ou d'IRSN en raison des effets rapportés de ces
médicaments sur les plaquettes. Lors de leur utilisation concomitante
au cours du programme clinique du rivaroxaban, des taux numériquement
supérieurs d'événements hémorragiques majeurs ou de saignements non
majeurs cliniquement pertinents ont été observés dans tous les groupes
de traitement.
Warfarine
Le passage de la warfarine, un anti-vitamine K (INR de 2,0 à 3,0) au
rivaroxaban (20 mg) ou du rivaroxaban (20 mg) à la warfarine (INR de
2,0 à 3,0) a entraîné une augmentation du temps de Quick/INR
(Néoplastine) au-delà d'un effet purement additif (des INR individuels
allant jusqu'à 12 peuvent être observés), alors que les effets sur le
TCA, sur l'inhibition de l'activité du facteur Xa et sur l'ETP (Endogenous Thrombin Potential) ont été additifs.
Si les effets pharmacodynamiques du rivaroxaban doivent être testés
pendant la période de relais, l'activité anti-facteur Xa, le PiCT et le
Hep test peuvent être utilisés, ces tests n'ayant pas été affectés par
la warfarine. Dès le quatrième jour après la dernière dose de
warfarine, tous les tests (y compris le TQ, le TCA, l'inhibition de
l'activité du facteur Xa et l'ETP) ont reflété uniquement les effets du
rivaroxaban.
Si les effets pharmacodynamiques de la warfarine doivent être testés pendant la période de relais, la mesure de l'INR peut être utilisée à la Cmin du rivaroxaban (24 heures après la prise précédente du rivaroxaban),
ce test n'étant affecté que de façon minime par le rivaroxaban pendant
cette période. Aucune interaction pharmacocinétique n'a été observée
entre la warfarine et le rivaroxaban.
Inducteurs du CYP3A4
L'administration concomitante de rivaroxaban et de rifampicine, un
puissant inducteur du CYP 3A4, a entraîné une diminution d'environ 50 %
de l'ASC moyenne du rivaroxaban, associée à une réduction de ses effets
pharmacodynamiques. L'utilisation concomitante de rivaroxaban et
d'autres inducteurs puissants du CYP 3A4 (phénytoïne, carbamazépine,
phénobarbital ou millepertuis (Hypericum perforatum), par ex.)
peut également entraîner une réduction des concentrations plasmatiques
du rivaroxaban. En conséquence, l'administration concomitante
d'inducteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée à moins que le
patient ne bénéficie d'une surveillance étroite des signes et symptômes
de thrombose.
Autres traitements concomitants
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement
significative n'a été observée lors de l'administration concomitante de
rivaroxaban et de midazolam (substrat du CYP 3A4), de digoxine
(substrat de la P-gp), d'atorvastatine (substrat du CYP3A4 et de la
P-gp) ou d'oméprazole (inhibiteur de la pompe à protons). Le
rivaroxaban n'a pas d'effet inhibiteur ou inducteur sur les isoformes
principaux du CYP, tels que le CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement pertinente avec les aliments n'a été observée (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Effets sur les analyses de laboratoire
Les valeurs des paramètres de la coagulation (TQ, TCA, Hep test, par
ex.) sont modifiées comme le laisse prévoir le mode d'action du
rivaroxaban (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Posologie
Prévention
des ETEV chez les patients adultes bénéficiant d'une intervention chirurgicale
programmée de la hanche ou du genou
La dose
recommandée est de 10 mg de rivaroxaban en une prise
orale quotidienne. La dose initiale doit être prise 6 à 10 heures après
l'intervention chirurgicale à condition qu'une hémostase ait pu être obtenue.
La durée du traitement dépend du risque d'ETEV individuel de chaque patient et du type d'intervention chirurgicale orthopédique.
- Chez les patients bénéficiant d'une intervention chirurgicale majeure de la hanche, une durée de traitement de 5 semaines est recommandée.
- Chez les patients bénéficiant d'une intervention chirurgicale majeure du genou, une durée de traitement de 2 semaines est recommandée.
En cas d'oubli d'une dose de Rivaroxaban Viatris, le patient doit prendre immédiatement le comprimé oublié et poursuivre son traitement quotidien normalement dès le lendemain.
Traitement
des TVP, traitement des EP et prévention des récidives sous forme de TVP et
d'EP
La dose
recommandée pour le traitement initial des TVP ou des EP en phase aiguë est de
deux prises par jour de 15 mg pendant les trois premières semaines, puis de 20
mg en une seule prise par jour pour la poursuite du traitement et la prévention
des récidives sous forme de TVP et d'EP.
Un traitement
de courte durée (minimum 3 mois) doit être envisagé chez les patients
présentant une TVP ou une EP provoquée par des facteurs de risque majeurs
transitoires (c.-à-d. une intervention chirurgicale majeure récente ou un
traumatisme). Une durée de traitement plus longue doit être envisagée chez les
patients présentant une TVP ou une EP provoquée sans lien avec des facteurs de
risque majeurs transitoires, une TVP ou une EP non provoquée, ou un antécédent
de récidive sous forme de TVP ou d'EP.
Lorsqu'une prévention prolongée des récidives de TVP et d'EP est indiquée (à l'issue d'un traitement d'au moins 6 mois pour les TVP et les EP), la dose recommandée est de 10 mg en une prise quotidienne. Chez les patients pour lesquels le risque de récidive de TVP ou d'EP est jugé élevé, par exemple en présence de comorbidités complexes ou lorsqu'une récidive de TVP ou d'EP s'est produite au cours d'une prévention prolongée avec Rivaroxaban Viatris 10 mg en une prise quotidienne, la dose de 20 mg de Rivaroxaban Viatris en une prise quotidienne doit être envisagée.
La durée du traitement et la dose sélectionnée doivent être définies au cas par cas après évaluation approfondie du bénéfice du traitement par rapport au risque de saignement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Période de traitement | Posologie |
Dose
quotidienne totale |
|
Traitement
et prévention des récidives sous forme de TVP et d'EP |
Jours 1 - 21 | 15 mg deux fois par jour | 30 mg |
Jour 22 et suivants | 20 mg une fois par jour | 20 mg | |
Prévention
des récidives sous forme de TVP et d'EP |
À
l'issue d'un traitement d'au moins 6 mois pour les TVP et les EP |
10
mg une fois par jour ou 20 mg une fois par jour |
10
mg ou 20 mg |
Afin d'accompagner le changement de dose de 15 mg à 20 mg après le Jour 21, un kit d'initiation pour les 4 premières semaines de traitement par Rivaroxaban Viatris pour le traitement des TVP et des EP est disponible
En cas d'oubli d'une dose de Rivaroxaban Viatris pendant la phase de traitement à deux prises par jour de 15 mg (Jours 1 - 21), le patient doit prendre immédiatement le comprimé oublié afin d'assurer une prise de 30 mg de Rivaroxaban Viatris par jour. Dans ce cas, il est possible de prendre simultanément deux comprimés de 15 mg. Le patient doit ensuite poursuivre son traitement normalement dès le lendemain, à la dose recommandée de deux prises par jour de 15 mg.
En cas d'oubli d'une dose de Rivaroxaban Viatris pendant la phase de traitement à un comprimé par jour, le patient doit prendre immédiatement le comprimé oublié et poursuivre son traitement normalement dès le lendemain, à la dose recommandée. La dose ne doit pas être doublée un même jour pour compenser une dose oubliée.
Relais des
anti-vitamine K (AVK) par Rivaroxaban Viatris
Chez les
patients traités pour une TVP, une EP et en prévention des récidives : le traitement
par AVK doit d'abord être interrompu. Le traitement par rivaroxaban
doit être instauré une fois que l'INR est ≤ 2,5.
Lors du passage des AVK à Rivaroxaban Viatris, les valeurs du Rapport International Normalisé (INR) sont faussement élevées suite à la prise de Rivaroxaban Viatris. L'INR ne convient pas pour mesurer l'activité anticoagulante de Rivaroxaban Viatris et ne doit donc pas être utilisé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Relais de Rivaroxaban Viatris par les
anti-vitamine K (AVK)
Il existe un
risque d'anticoagulation inadéquate lors du relais de Rivaroxaban
Viatris par les AVK. Une anticoagulation continue
adéquate doit être assurée lors du relais par un autre anticoagulant. Il est à
noter que Rivaroxaban Viatris
peut contribuer à l'élévation de l'INR.
En cas de
relais de Rivaroxaban Viatris
par un AVK, l'AVK doit être administré conjointement jusqu'à ce que l'INR soit ≥
2,0. Lors des deux premiers jours du relais, l'AVK doit être utilisé à sa
posologie initiale standard, puis la posologie doit être adaptée sur la base
des mesures de l'INR. Lorsque les patients reçoivent simultanément Rivaroxaban Viatris et l'AVK,
l'INR doit être mesuré à partir de 24 heures après la dernière dose de Rivaroxaban Viatris et avant la
dose suivante. Une fois le traitement par Rivaroxaban
Viatris interrompu, des mesures fiables de l'INR ne
peuvent être obtenues que 24 heures après la dernière dose de Rivaroxaban Viatris (voir
rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes
d'interactions et Propriétés pharmacocinétiques).
Relais des
anticoagulants parentéraux par Rivaroxaban Viatris
Chez les
patients recevant un anticoagulant parentéral, arrêtez l'anticoagulant
parentéral et initiez le traitement par Rivaroxaban Viatris 0 à 2 heures avant l'heure à laquelle
l'administration suivante du médicament parentéral (héparines de bas poids
moléculaires, par ex.) aurait été prévue ou au moment de l'arrêt du médicament
parentéral en cas d'administration continue (héparine non fractionnée
intraveineuse, par ex.).
Relais de Rivaroxaban Viatris par les
anticoagulants parentéraux
Arrêtez Rivaroxaban Viatris et
administrez la première dose d'anticoagulant parentéral à l'heure à laquelle la
dose suivante de Rivaroxaban Viatris
aurait dû être prise.
Populations
particulières
Insuffisance
rénale
Chez les
patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de
15 à 29 mL/min), les données cliniques sont limitées
mais montrent une augmentation significative des concentrations plasmatiques du
rivaroxaban. Chez ces patients, Rivaroxaban
Viatris doit donc être utilisé avec prudence.
L'utilisation n'est pas recommandée chez les patients dont la clairance de la
créatinine est < 15 mL/min (voir rubriques Mises
en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés
pharmacocinétiques).
- Pour
la prévention des ETEV chez les patients adultes bénéficiant d'une intervention
chirurgicale programmée de la hanche ou du genou, aucun ajustement posologique
n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère
(clairance de la créatinine de 50 à 80 mL/min) ou
modérée (clairance de la créatinine de 30 à 49 mL/min)
(voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
- Pour
le traitement des TVP, le traitement des EP et la prévention des récidives sous
forme de TVP et d'EP, aucun ajustement posologique par rapport à la dose
recommandée n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale
légère (clairance de la créatinine de 50 à 80 mL/min)
(voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine de 30 à 49 mL/min) ou sévère (clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min) : les patients doivent être traités par deux prises par jour de 15 mg pendant les 3 premières semaines. Ensuite, lorsque la dose recommandée est de 20 mg en une seule prise par jour, une diminution de la dose de 20 mg en une seule prise par jour à la dose de 15 mg en une seule prise par jour doit être envisagée si le risque de saignement du patient prévaut sur le risque de récidive sous forme d'EP et de TVP. La dose de 15 mg est recommandée sur la base du modèle pharmacocinétique et n'a pas été étudiée dans cette situation clinique (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Dans les cas où la dose recommandée est de 10 mg en une seule prise par jour, aucun ajustement posologique par rapport à la dose recommandée n'est nécessaire.
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine de 30 à 49 mL/min) ou sévère (clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min) : les patients doivent être traités par deux prises par jour de 15 mg pendant les 3 premières semaines. Ensuite, lorsque la dose recommandée est de 20 mg en une seule prise par jour, une diminution de la dose de 20 mg en une seule prise par jour à la dose de 15 mg en une seule prise par jour doit être envisagée si le risque de saignement du patient prévaut sur le risque de récidive sous forme d'EP et de TVP. La dose de 15 mg est recommandée sur la base du modèle pharmacocinétique et n'a pas été étudiée dans cette situation clinique (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Dans les cas où la dose recommandée est de 10 mg en une seule prise par jour, aucun ajustement posologique par rapport à la dose recommandée n'est nécessaire.
Insuffisance
hépatique
L'utilisation
de Rivaroxaban Viatris est
contre-indiquée chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à
une coagulopathie et à un risque de saignement
cliniquement significatif, y compris chez les patients cirrhotiques avec un
score de Child Pugh classe B ou C (voir rubriques Contre-indications
et Propriétés pharmacocinétiques).
Personnes
âgées
Aucun
ajustement posologique (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques)
Poids
Aucun
ajustement posologique (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques)
Sexe
Aucun
ajustement posologique (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques)
Population
pédiatrique
La sécurité et
l'efficacité des comprimés de Rivaroxaban Viatris 10 mg chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n'ont pas
été établies. Aucune donnée n'est disponible. L'utilisation de Rivaroxaban
Viatris 10 mg n'est donc pas recommandée chez
l'enfant de moins de 18 ans.
Mode
d'administration
Rivaroxaban Viatris
est pour usage par voie orale.
Les comprimés
peuvent être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubriques Interactions
avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés
pharmacocinétiques).
Écrasement
de comprimés
Pour les
patients qui sont dans l'incapacité d'avaler les comprimés entiers, les
comprimés de Rivaroxaban Viatris
peuvent être écrasés et mélangés à de l'eau ou à de la compote de pommes, juste
avant administration par voie orale.
Les comprimés
écrasés de Rivaroxaban Viatris
peuvent également être administrés au moyen d'une sonde gastrique (voir
rubriques Propriétés pharmacocinétiques et Précautions particulières
d'élimination et de manipulation).
Durée de conservation :
3 ans
Après ouverture du flacon : 180 jours.
Comprimés écrasés
Les comprimés de rivaroxaban écrasés sont stables dans l'eau et la compote de pomme pendant 2 heures.
Précautions particulières de conservation :
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Sans objet.
De
rares cas de surdosage à des doses allant jusqu'à 1 960 mg ont été
signalés. En cas de surdosage, le patient doit être surveillé
attentivement pour détecter toute complication hémorragique ou autre
effet indésirable (voir rubrique « Prise en charge des saignements »).
À des doses suprathérapeutiques de 50 mg ou plus de rivaroxaban, et en
raison de l'absorption limitée du produit, un effet de plafonnement
sans augmentation supplémentaire de l'exposition plasmatique moyenne
est attendu. Un agent de réversion spécifique (andexanet alpha)
permettant de contrer les effets pharmacodynamiques du rivaroxaban est
disponible (se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit
d'andexanet alpha).
L'utilisation de charbon actif peut être envisagée afin de limiter l'absorption en cas de surdosage au rivaroxaban.
Prise en charge des saignements
En cas de survenue d'une complication à type de saignement chez un
patient recevant du rivaroxaban, l'administration suivante du
rivaroxaban doit être différée ou le traitement doit être interrompu,
si nécessaire. La demi-vie du rivaroxaban est d'environ 5 à 13 heures
(voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La prise en
charge doit être définie au cas par cas selon la sévérité et la
localisation de l'hémorragie. Un traitement symptomatique adapté pourra
être utilisé si besoin, tel que la compression mécanique (en cas
d'épistaxis sévère, par ex.), le rétablissement chirurgical de
l'hémostase avec contrôle du saignement, le remplissage vasculaire et
la correction hémodynamique, les transfusions sanguines (concentrés de
globules rouges ou plasma frais congelé, selon l'anémie ou la
coagulopathie associée) ou plaquettaires.
Si les mesures ci-dessus ne suffisent pas à contrôler le saignement,
l'administration soit d'un agent de réversion spécifique des
inhibiteurs du facteur Xa (andexanet alpha), permettant de contrer les
effets pharmacodynamiques du rivaroxaban, soit d'un agent procoagulant
spécifique, par exemple un concentré de complexe prothrombinique (CCP),
un concentré de complexe prothrombinique activé (CCPA) ou du facteur
VIIa recombinant (r-FVIIa), doit être envisagée. À ce jour cependant,
l'expérience clinique de l'utilisation de ces médicaments chez les
personnes traitées par le rivaroxaban est très limitée. Cette
recommandation est également basée sur des données non cliniques
limitées. Un nouveau dosage et une adaptation de la dose du facteur
VIIa recombinant doivent être envisagés en fonction de l'évolution du
saignement. En fonction des disponibilités locales, une consultation
avec un spécialiste de la coagulation doit être envisagée en cas de
saignements majeurs (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Aucun effet du sulfate de protamine ou de la vitamine K sur l'activité anticoagulante du rivaroxaban n'est attendu. Il n'existe que des données limitées sur l'utilisation de l'acide tranexamique et aucune donnée sur l'utilisation de l'acide aminocaproïque et de l'aprotinine chez les personnes traitées par le rivaroxaban. En outre, il n'existe pas de justification scientifique sur des bénéfices potentiels ni d'expérience sur l'utilisation de l'agent hémostatique systémique, la desmopressine, chez les personnes traitées par le rivaroxaban. Étant donné la forte liaison du rivaroxaban aux protéines plasmatiques, le produit n'est probablement pas dialysable.
Classe pharmacothérapeutique : agents antithrombotiques, inhibiteurs directs du facteur Xa, Code ATC : B01AF01
Mécanisme d'action
Le rivaroxaban est un inhibiteur direct hautement sélectif du facteur
Xa, doté d'une biodisponibilité par voie orale. L'inhibition du facteur
Xa interrompt les voies intrinsèque et extrinsèque de la cascade de
coagulation sanguine, inhibant ainsi la formation de thrombine et le
développement du thrombus. Le rivaroxaban n'inhibe pas la thrombine
(facteur II activé) et aucun effet sur les plaquettes n'a été démontré.
Effets pharmacodynamiques
Une inhibition dose-dépendante de l'activité du facteur Xa a été
observée chez l'être humain. Le temps de Quick (TQ) est influencé par
le rivaroxaban de façon dose-dépendante et étroitement liée à la
concentration plasmatique en rivaroxaban (r = 0,98), lorsque la
Néoplastine est utilisée comme réactif. Des résultats différents
pourraient être observés avec d'autres réactifs. Le résultat du TQ doit
être exprimé en secondes car l'INR est étalonné et validé uniquement
pour les coumariniques et ne peut pas être utilisé avec les autres
anticoagulants. Chez les patients ayant bénéficié d'une intervention
chirurgicale orthopédique majeure, les percentiles 5/95 du TQ
(Néoplastine) 2 à 4 heures après la prise du comprimé (c.-à-d. au
moment où l'effet est maximal) étaient compris entre 13 et 25 s (les
valeurs de référence avant l'intervention étant comprises entre 12 et
15 s).
Une étude de pharmacologie clinique portant sur l'antagonisation des
effets pharmacodynamiques du rivaroxaban chez des sujets adultes sains
(N = 22) a évalué les effets de doses uniques (50 UI/kg) de deux types
de CCP différents : un CCP contenant 3 facteurs (facteurs II, IX et X)
et un CCP contenant 4 facteurs (facteurs II, VII, IX et X). Le CCP
contenant 3 facteurs a entraîné une réduction des valeurs moyennes du
TQ (Néoplastine) d'environ 1,0 seconde dans les 30 minutes, par rapport
à des réductions d'environ 3,5 secondes observées avec le CCP contenant
4 facteurs. En revanche, le CCP contenant 3 facteurs a eu un effet
global plus rapide et plus important d'antagonisation des modifications
de la génération de thrombine endogène par rapport au CCP à 4 facteurs
(voir rubrique Surdosage).
Les valeurs du temps de céphaline activé (TCA) et du Hep test sont
également allongées de manière dose-dépendante ; leur utilisation n'est
toutefois pas recommandée pour évaluer les effets pharmacodynamiques du
rivaroxaban. Il n'est pas nécessaire de surveiller en routine les
paramètres de coagulation pendant le traitement par rivaroxaban.
Cependant, si cela est cliniquement indiqué, les concentrations
plasmatiques en rivaroxaban peuvent être mesurées à l'aide de tests
quantitatifs anti- facteur Xa étalonnés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Efficacité et sécurité cliniques
Prévention des ETEV chez les patients adultes bénéficiant d'une chirurgie programmée de la hanche ou du genou
Le programme clinique du rivaroxaban a été conçu pour montrer
l'efficacité du rivaroxaban en prévention des ETEV, c.-à-d. des
thromboses veineuses profondes (TVP) proximales et distales et des
embolies pulmonaires (EP), chez les patients bénéficiant d'une
intervention chirurgicale orthopédique majeure des membres inférieurs.
Plus de 9 500 patients (7 050 arthroplasties totales de la hanche et 2
531 arthroplasties totales du genou) ont été évalués lors des essais
cliniques de phase III, contrôlés, randomisés, en double aveugle, du
programme RECORD.
Le traitement par rivaroxaban 10 mg en une prise quotidienne, débuté au
plus tôt 6 heures après l'intervention, a été comparé au traitement par
énoxaparine 40 mg en une prise quotidienne débuté 12 heures avant
l'intervention.
Lors des trois études de phase III (voir tableau 4), le rivaroxaban a
significativement réduit l'incidence des ETEV totaux (TVP
symptomatiques ou détectées par phlébographie, EP non fatales et décès)
et des ETEV majeurs (TVP proximales, EP non fatales et décès liés aux
ETEV), c.-à-d. le critère d'évaluation principal et le critère
d'évaluation secondaire majeur prédéfinis de l'efficacité. Par
ailleurs, lors de ces trois études, la fréquence des ETEV
symptomatiques (TVP symptomatiques, EP non fatales et, décès liés aux
ETEV) a été inférieure chez les patients traités par rivaroxaban par
rapport à celle observée chez les patients traités par énoxaparine.
L'incidence d'événements hémorragiques majeurs, critère principal
d'évaluation de la tolérance, a été comparable chez les patients,
qu'ils soient traités par rivaroxaban 10 mg ou par énoxaparine 40 mg.
Tableau 4 : Données d'efficacité et de sécurité issues des études cliniques de phase III
RECORD 1 | RECORD 2 | RECORD 3 | |||||||
Population de l'étude | 4 541 patients ayant bénéficié d'une arthroplastie totale de hanche | 2 509 patients ayant bénéficié d'une arthroplastie totale de hanche | 2 531 patients ayant bénéficié d'une arthroplastie totale du genou | ||||||
Posologie et durée du traitement après l'opération | Rivaroxaban 10 mg 1x/j35 ± 4 jours | Énoxaparine 40 mg 1x/j35 ± 4 jours | p | Rivaroxaban 10 mg 1x/j35 ± 4 jours | Énoxaparine 40 mg 1x/j12 ± 2 jours | p | Rivaroxaban 10 mg 1x/j12 ± 2 jours | Énoxaparine 40 mg 1x/j12 ± 2 jours | p |
ETEV globaux | 18 (1,1 %) | 58 (3,7 %) | < 0,001 | 17 (2,0 %) | 81 (9,3 %) | < 0,001 | 79 (9,6 %) | 166 (18,9 %) | < 0,001 |
ETEV majeurs | 4 (0,2 %) | 33 (2,0 %) | < 0,001 | 6 (0,6 %) | 49 (5,1 %) | < 0,001 | 9 (1,0 %) | 24 (2,6 %) | 0,01 |
ETEV symptomatiques | 6 (0,4 %) | 11 (0,7 %) | 3 (0,4 %) | 15 (1,7 %) | 8 (1,0 %) | 24 (2,7 %) | |||
Événements hémorragiques majeurs | 6 (0,3 %) | 2 (0,1 %) | 1 (0,1 %) | 1 (0,1 %) | 7 (0,6 %) | 6 (0,5 %) |
1x/j : une fois par jour
L'analyse poolée des résultats des études de phase III confirme les données obtenues au cours des différentes études en termes de réduction des ETEV totaux, des ETEV majeurs et des ETEV symptomatiques avec rivaroxaban 10 mg par rapport à l'énoxaparine 40 mg, en une prise quotidienne.
En plus du programme de phase III RECORD, une étude de cohorte ouverte, non interventionnelle, post-autorisation (XAMOS) a été conduite chez 17 413 patients ayant bénéficié d'une chirurgie orthopédique majeure de la hanche ou du genou, afin de comparer le rivaroxaban à d'autres traitements médicamenteux thromboprophylactiques (traitement conventionnel) dans les conditions réelles d'utilisation. Des ETEV symptomatiques sont survenus chez 57 patients (0,6 %) dans le groupe rivaroxaban (N = 8 778) et chez 88 patients (1,0 %) dans le groupe traitement conventionnel (N = 8 635 ; HR 0,63 ; IC à 95 % : 0,43 - 0,91) ; population d'analyse de la sécurité). Des événements hémorragiques majeurs sont survenus chez 35 patients (0,4 %) et 29 patients (0,3 %) dans le groupe rivaroxaban et traitement conventionnel respectivement (HR 1,10 ; IC à 95 % : 0,67 - 1,80). Ainsi, les résultats de cette étude non interventionnelle sont cohérents avec ceux des études pivots randomisées.
Traitement des TVP, des EP et prévention des récidives sous forme de TVP et d'EP
Le programme clinique du rivaroxaban a été conçu pour démontrer
l'efficacité du rivaroxaban dans le traitement initial et la poursuite
du traitement de la TVP aiguë et de l'EP et pour la prévention des
récidives.
Plus de 12 800 patients ont été évalués dans le cadre de quatre études
cliniques contrôlées, randomisées de phase III (Einstein DVT, Einstein
PE, Einstein Extension et Einstein Choice) et une analyse poolée
prédéfinie des études Einstein DVT et Einstein PE a également été
conduite. La durée globale de traitement combinée dans l'ensemble des
études a atteint 21 mois.
Dans
l'étude Einstein DVT, 3 449 patients atteints de TVP aiguë ont été
étudiés dans le cadre du traitement de la TVP et de la prévention des
récidives sous forme de TVP et d'EP (les patients présentant une EP
symptomatique ont été exclus de cette étude). La durée de traitement
était de 3, 6 ou 12 mois, selon l'évaluation clinique de
l'investigateur.
Au cours des 3 premières semaines de traitement de la TVP aiguë, le
rivaroxaban a été administré en deux prises par jour de 15 mg. Par la
suite, la dose a été de 20 mg de rivaroxaban en une seule prise par
jour.
Dans
l'étude Einstein PE, 4 832 patients atteints d'une EP aiguë ont été
étudiés dans le cadre du traitement de l'EP et la prévention des
récidives sous forme de TVP et d'EP. La durée de traitement était de 3,
6 ou 12 mois, selon l'évaluation clinique de l'investigateur.
Pour le traitement initial de l'EP aiguë, la dose a été de 15 mg de
rivaroxaban deux fois par jour pendant trois semaines. Par la suite, la
dose a été de 20 mg de rivaroxaban en une seule prise par jour.
Dans les deux études Einstein DVT et Einstein PE, le traitement comparateur était l'énoxaparine administrée pendant au moins 5 jours en association avec un anti-vitamine K jusqu'à atteindre un TQ/INR compris dans l'intervalle thérapeutique (≥ 2,0). Le traitement a ensuite été poursuivi avec un anti-vitamine K dont la dose a été ajustée de façon à maintenir les valeurs du TQ/INR dans l'intervalle thérapeutique de 2,0 à 3,0.
Dans l'étude Einstein Extension, 1 197 patients atteints de TVP ou d'EP ont été étudiés dans le cadre de la prévention des récidives sous forme de TVP et d'EP. La durée de traitement était, selon l'évaluation clinique de l'investigateur, de 6 ou 12 mois supplémentaires chez des patients préalablement traités pendant 6 à 12 mois pour une thrombose veineuse. Le traitement par rivaroxaban à 20 mg en une seule prise par jour a été comparé à un placebo.
Les
critères principaux et secondaires prédéfinis d'efficacité étaient
identiques dans les études Einstein DVT, PE et Extension. Le critère
principal d'efficacité était la récidive symptomatique d'événements
thromboemboliques veineux (ETEV), critère composite réunissant les
récidives de TVP ou les EP fatales ou non fatales. Le critère
secondaire d'efficacité était un critère composite réunissant les
récidives de TVP, les EP n'ayant pas conduit au décès et la mortalité
toutes causes confondues.
Dans l'étude Einstein Choice, 3 396 patients présentant une TVP et/ou
une EP symptomatique confirmée et ayant reçu 6 - 12 mois de traitement
anticoagulant ont été étudiés dans le cadre de la prévention des EP
fatales ou des récidives sous forme de TVP ou d'EP symptomatique non
fatale. Les patients chez lesquels la poursuite d'un traitement
anticoagulant à dose thérapeutique était indiquée ont été exclus de
l'étude. La durée du traitement était de 12 mois maximum, selon la date
de randomisation de chacun (durée médiane : 351 jours). Les traitements
par du rivaroxaban à 20 mg en une prise par jour et par du rivaroxaban
à 10 mg en une prise par jour ont été comparés au traitement par 100 mg
d'acide acétylsalicylique une fois par jour.
Le critère principal d'efficacité était la récidive symptomatique
d'ETEV, critère composite réunissant les récidives de TVP ou les EP
fatales ou non fatales.
Dans l'étude Einstein DVT (voir le Tableau 5), la non-infériorité du
rivaroxaban par rapport à l'énoxaparine/AVK a été démontrée pour le
critère principal d'efficacité (p < 0,0001 [test de non-
infériorité] ; Hazard Ratio (HR) : 0,680 [0,443 - 1,042] ; p = 0,076
[test de supériorité]). Le bénéfice clinique net tel que prédéfini
(critère principal d'efficacité plus événements hémorragiques majeurs)
a été en faveur du rivaroxaban, avec un HR de 0,67 (IC à 95 % : 0,47 -
0,95, valeur nominale de p =
0,027). Les valeurs de l'INR ont été comprises dans l'intervalle
thérapeutique durant 60,3 % du temps en moyenne pour une durée moyenne
de traitement de 189 jours et durant 55,4 %, 60,1 % et 62,8 % du temps
respectivement pour chacun des groupes de traitement de durée prévue de
3, 6 et 12 mois. Dans le groupe énoxaparine/AVK, il n'a pas été établi
de relation claire entre le niveau moyen des différents centres classés
en fonction du niveau de TTR (% temps passé dans l'intervalle
thérapeutique pour l'INR : 2,0 - 3,0) en tertiles de taille égale et
l'incidence des récidives de TVP (p d'interaction = 0,932). Concernant
les centres du tertile le plus élevé, le HR du rivaroxaban vs warfarine
était de 0,69 (IC à 95 % : 0,35 - 1,35).
Les taux d'incidence du critère principal de tolérance (événements hémorragiques majeurs ou saignements non majeurs cliniquement pertinents) et du critère secondaire de tolérance (événements hémorragiques majeurs), ont été similaires dans les deux groupes de traitement.
Tableau 5 : Données d'efficacité et de tolérance de l'étude de phase III Einstein DVT
Population de l'étude | 3 449 patients atteints de TVP aiguë symptomatique | |
Posologie et durée du traitement | Rivaroxabana) 3, 6 ou 12 mois N = 1 731 | Énoxaparine/AVKb) 3, 6 ou 12 mois N = 1 718 |
Récidive d'ETEV* symptomatique | 36(2,1 %) | 51(3,0 %) |
Récidive sous forme d'EP symptomatique | 20(1,2 %) | 18(1,0 %) |
Récidive sous forme de TVP symptomatique | 14(0,8 %) | 28(1,6 %) |
EP et TVP symptomatiques | 1(0,1 %) | 0 |
EP ayant conduit au décès/décès pour lequel une EP ne peut être exclue | 4(0,2 %) | 6(0,3 %) |
Événements hémorragiques majeurs ou saignements non majeurs cliniquement pertinents | 139(8,1 %) | 138(8,1 %) |
Événements hémorragiques majeurs | 14(0,8 %) | 20(1,2 %) |
a) Rivaroxaban 15 mg deux fois par jour pendant 3 semaines, puis 20 mg en une seule prise par jour
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
* p < 0,0001 (non-infériorité avec un HR prédéfini de 2,0) ; HR : 0,680 (0,443 - 1,042), p = 0,076 (supériorité)
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
* p < 0,0001 (non-infériorité avec un HR prédéfini de 2,0) ; HR : 0,680 (0,443 - 1,042), p = 0,076 (supériorité)
Dans l'étude Einstein PE (voir le tableau 6), la non-infériorité du rivaroxaban par rapport à l'énoxaparine/AVK a été démontrée pour le critère principal d'efficacité (p = 0,0026 (test de non- infériorité) ; HR : 1,123 [0,749 - 1,684]. Le bénéfice clinique net tel que prédéfini (critère principal d'efficacité plus événements hémorragiques majeurs) a été rapporté avec un HR de 0,849 (IC à 95 % : 0,633 - 1,139, valeur nominale de p = 0,275). Les valeurs de l'INR ont été comprises dans l'intervalle thérapeutique durant 63 % du temps en moyenne pour une durée moyenne de traitement de 215 jours et durant 57 %, 62 % et 65 % du temps respectivement pour chacun des groupes de traitement de durée prévue de 3, 6 et 12 mois. Dans le groupe énoxaparine/AVK, il n'a pas été établi de relation claire entre le niveau moyen des différents centres classés en fonction du niveau de TTR (% temps passé dans l'intervalle thérapeutique pour l'INR : 2,0 - 3,0) en tertiles de taille égale et l'incidence des récidives de TVP (p d'interaction = 0,082). Concernant les centres du tertile le plus élevé, le HR du rivaroxaban vs warfarine était de 0,642 (IC à 95 % : 0,277 - 1,484).
Le taux d'incidence du critère principal de tolérance (événements hémorragiques majeurs ou saignements non majeurs cliniquement pertinents) a été légèrement plus faible dans le groupe de traitement rivaroxaban (10,3 % (249/2 412)) que dans le groupe de traitement énoxaparine/AVK (11,4 % (274/2 405)). Le taux d'incidence du critère secondaire de tolérance (événements hémorragiques majeurs) a été plus faible dans le groupe rivaroxaban (1,1 % (26/2 412) que dans le groupe énoxaparine/AVK (2,2 % (52/2 405)) avec un HR de 0,493 (IC à 95 % : 0,308 - 0,789).
Tableau 6 : Données d'efficacité et de tolérance de l'étude de phase III Einstein PE
Population de l'étude | 4 832 patients atteints d'une embolie pulmonaire aiguë symptomatique | |
Posologie et durée du traitement | Rivaroxabana) 3, 6 ou 12 mois N = 2 419 | Énoxaparine/AVKb) 3, 6 ou 12 mois N = 2 413 |
Récidive d'ETEV* symptomatique | 50(2,1 %) | 44(1,8 %) |
Récidive sous forme d'EP symptomatique | 23(1 %) | 20(0,8 %) |
Récidive sous forme de TVP symptomatique | 18(0,7 %) | 17(0,7 %) |
EP et TVP symptomatiques | 0 | 2(< 0,1 %) |
EP ayant conduit au décès/décès pour lequel une EP ne peut être exclue | 11(0,5 %) | 7(0,3 %) |
Événements hémorragiques majeurs ou saignements nonmajeurs cliniquement pertinents | 249(10,3 %) | 274(11,4 %) |
Événements hémorragiques majeurs | 26(1,1 %) | 52(2,2 %) |
a) Rivaroxaban 15 mg deux fois par jour pendant 3 semaines, puis 20 mg en une seule prise par jour
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
* p < 0,0026 (non-infériorité avec un HR prédéfini de 2,0) ; HR : 1,123 (0,749 - 1,684)Une analyse poolée prédéfinie des résultats des études Einstein DVT et Einstein PE a été conduite (voir tableau 7).
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
* p < 0,0026 (non-infériorité avec un HR prédéfini de 2,0) ; HR : 1,123 (0,749 - 1,684)Une analyse poolée prédéfinie des résultats des études Einstein DVT et Einstein PE a été conduite (voir tableau 7).
Tableau 7 : Données d'efficacité et de tolérance de l'analyse poolée de phase III Einstein DVT et Einstein PE
Population de l'étude | 8 281 patients atteints d'une TVP ou embolie pulmonaire aiguë symptomatique | |
Posologie et durée du traitement | Rivaroxabana) 3, 6 ou 12 moisN = 4 150 | Énoxaparine/AVKb) 3, 6 ou 12 moisN = 4 131 |
Récidive d'ETEV* symptomatique | 86(2,1 %) | 95(2,3 %) |
Récidive sous forme d'EP symptomatique | 43(1 %) | 38(0,9 %) |
Récidive sous forme de TVP symptomatique | 32(0,8 %) | 45(1,1 %) |
EP et TVP symptomatiques | 1(< 0,1 %) | 2(< 0,1 %) |
EP ayant conduit au décès/décès pour lequel une EP ne peut être exclue | 15(0,4 %) | 13(0,3 %) |
Événements hémorragiques majeurs ou saignements non majeurs cliniquement pertinents | 388(9,4 %) | 412(10,0 %) |
Événements hémorragiques majeurs | 40(1,0 %) | 72(1,7 %) |
a) Rivaroxaban 15 mg deux fois par jour pendant 3 semaines, puis 20 mg en une seule prise par jour
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
* p < 0,0001 (non-infériorité avec un HR prédéfini de 1,75) ; HR : 0,886 (0,661 - 1,186)
b) Énoxaparine pendant au moins 5 jours, puis administration concomitante d'AVK puis AVK seul
Le bénéfice clinique net tel que prédéfini (critère principal d'efficacité plus événements hémorragiques majeurs) dans l'analyse poolée a été rapporté avec un HR de 0,771 (IC à 95 % : 0,614 - 0,967) ; valeur nominale de p = 0,0244.
Dans l'étude Einstein Extension (voir tableau 8), le rivaroxaban a été supérieur au placebo pour les critères principaux et secondaires d'efficacité. Concernant le critère principal de tolérance (événements hémorragiques majeurs), une incidence numériquement plus élevée non significative a été observée chez les patients traités par le rivaroxaban à 20 mg en une seule prise par jour en comparaison au placebo. Concernant le critère secondaire de tolérance (événements hémorragiques majeurs ou saignements non majeurs cliniquement pertinents), les taux ont été plus élevés chez les patients traités par le rivaroxaban à 20 mg en une seule prise par jour que chez les patients sous placebo.
Tableau 8 : Données d'efficacité et de tolérance de l'étude de phase III Einstein Extension
Population de l'étude | 1 197 patients, poursuite du traitement et prévention des récidives d'ETEV | |
Posologie et durée du traitement | Rivaroxabana) 6 ou 12 mois N = 602 | Placebo 6 ou 12 mois N = 594 |
Récidive d'ETEV* symptomatique | 8(1,3 %) | 42(7,1 %) |
Récidive sous forme d'EP symptomatique | 2(0,3 %) | 13(2,2 %) |
Récidive de TVP symptomatique | 5(0,8 %) | 31(5,2 %) |
EP ayant conduit au décès/décès pour lequel une EP ne peut être exclue | 1(0,2 %) | 1(0,2 %) |
Événements hémorragiques majeurs | 4(0,7 %) | 0(0,0 %) |
Saignements non majeurs cliniquement pertinents | 32(5,4 %) | 7(1,2 %) |
a) Rivaroxaban 20 mg en une seule prise par jour
* p < 0,0001 (supériorité), HR : 0,185 (0,087 - 0,393)
* p < 0,0001 (supériorité), HR : 0,185 (0,087 - 0,393)
Dans l'étude Einstein Choice (voir le tableau 9), les traitements par du rivaroxaban à 20 mg et à 10 mg ont tous deux été supérieurs au traitement par 100 mg d'acide acétylsalicylique concernant le critère principal d'efficacité. Le critère principal de tolérance (événements hémorragiques majeurs) a donné des résultats similaires chez les patients traités par du rivaroxaban à 20 mg et à 10 mg une fois par jour en comparaison au traitement par 100 mg d'acide acétylsalicylique.
Tableau 9 : Données d'efficacité et de tolérance de l'étude de phase III Einstein Choice
Population de l'étude | 3 396 patients, poursuite de la prévention des récidives d'ETEV | ||
Posologie | Rivaroxaban 20 mg 1x/j N = 1 107 | Rivaroxaban 10 mg 1x/j N = 1 127 | Acide acétylsalicylique 100 mg 1x/j N = 1 131 |
Durée médiane du traitement [intervalle interquartile] | 349 [189-362] jours | 353 [190-362] jours | 350 [186-362] jours |
Récidive d'ETEV symptomatique | 17(1,5 %)* | 13(1,2 %)** | 50(4,4 %) |
Récidive sous forme d'EP symptomatique | 6(0,5 %) | 6(0,5 %) | 19(1,7 %) |
Récidive sous forme de TVP symptomatique | 9(0,8 %) | 8(0,7 %) | 30(2,7 %) |
EP ayant conduit au décès/décès pour lequel une EP ne peut être exclue | 2(0,2 %) | 0 | 2(0,2 %) |
Récidive d'ETEV symptomatique, IDM, AVC ou embolie systémique hors SNC | 19(1,7 %) | 18(1,6 %) | 56(5,0 %) |
Événements hémorragiques majeurs | 6(0,5 %) | 5(0,4 %) | 3(0,3 %) |
Saignements non majeurs cliniquement pertinents | 30(2,7 %) | 22(2,0 %) | 20(1,8 %) |
Récidive d'ETEV symptomatique ou saignement majeur (bénéfice clinique net) | 23(2,1 %)+ | 17(1,5 %)++ | 53(4,7 %) |
* p < 0,001(supériorité) rivaroxaban 20 mg 1x/j vs acide acétylsalicylique 100 mg 1x/j ; HR = 0,34 (0,20 - 0,59)
** p < 0,001 (supériorité) rivaroxaban 10 mg 1x/j vs acide acétylsalicylique 100 mg 1x/j ; HR = 0,26 (0,14 - 0,47)
+ Rivaroxaban 20 mg 1x/j vs acide acétylsalicylique 100 mg 1x/j ; HR = 0,44 (0,27 - 0,71), p = 0,0009 (nominal)
++ Rivaroxaban 10 mg 1x/j vs acide acétylsalicylique 100 mg 1x/j ; HR = 0,32 (0,18 - 0,55),
p < 0,0001 (nominal)
En
plus du programme de phase III EINSTEIN, une étude de cohorte
prospective, ouverte, non interventionnelle (XALIA) a été conduite,
avec adjudication centralisée des critères d'évaluation dont les
récidives d'ETEV, les événements hémorragiques majeurs et les décès. Au
total, 5 142 patients atteints de TVP en phase aiguë ont été inclus
pour étudier la tolérance à long terme du rivaroxaban par rapport au
traitement anticoagulant conventionnel dans des conditions réelles
d'utilisation. Les taux des événements hémorragiques majeurs, de
récidives d'ETEV et des décès toutes causes confondues observés avec le
rivaroxaban ont été de 0,7 %, 1,4 % et 0,5 % respectivement. Les
caractéristiques des patients à l'inclusion étaient différentes
notamment l'âge, la présence d'un cancer et d'insuffisance rénale. Une
analyse ajustée selon un score de propension pré-spécifié a été
utilisée pour ajuster les différences à l'inclusion, malgré cela, des
facteurs de confusion résiduels sont susceptibles d'influencer les
résultats. Les HRs ajustés comparant le rivaroxaban et le traitement
conventionnel pour les événements hémorragiques majeurs, les récidives
d'ETEV et les décès toutes causesconfondues ont été de 0,77 (IC à 95 % : 0,40 - 1,50), 0,91 (IC à 95 % : 0,54 - 1,54) et 0,51 (IC à 95 % : 0,24 - 1,07) respectivement.
Ces résultats en pratique clinique sont cohérents avec le profil de sécurité établi dans cette indication.
Patients à haut risque d'événements thromboemboliques présentant un syndrome desantiphospholipides positif aux trois tests
Dans le cadre d'une étude sponsorisée, menée par un investigateur
indépendant, multicentrique, randomisée en ouvert avec adjudication en
aveugle des critères d'évaluation, le rivaroxaban a été comparé à la
warfarine chez des patients présentant des antécédents de thrombose
auxquels a été diagnostiqué un syndrome des antiphospholipides et
présentant un risque élevé d'événements thromboemboliques (patients
triple-positifs à l'ensemble des 3 tests antiphospholipides :
anticoagulant circulant lupique, anticorps anticardiolipine et
anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I). L'essai a été arrêté
prématurément après la participation de 120 patients en raison d'un
nombre excessif d'événements thromboemboliques survenus chez les
patients du groupe rivaroxaban. Le suivi moyen était de 569 jours. 59
patients ont été randomisés pour recevoir du rivaroxaban 20 mg [15 mg
pour les patients avec une clairance de la créatinine (ClCr) < 50
mL/min] et 61, de la warfarine (INR de 2,0 à 3,0). Des événements
thromboemboliques sont survenus chez 12 % des patients randomisés sous
rivaroxaban (4 accidents ischémiques cérébraux et 3 infarctus du
myocarde). Aucun événement n'a été signalé chez les patients randomisés
sous warfarine. 4 patients (7 %) du groupe rivaroxaban et 2 patients (3
%) du groupe warfarine ont présenté des saignements majeurs.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à
l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le
rivaroxaban dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique
dans la prévention des événements thromboemboliques (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Absorption
Le rivaroxaban est
rapidement absorbé et les concentrations maximales (Cmax) sont obtenues
2 à 4 heures après la prise du comprimé.
L'absorption
orale du rivaroxaban est presque totale et sa biodisponibilité orale est élevée (80 à
100 %) pour le comprimé de 2,5 mg et le comprimé de 10 mg, qu'il soit pris au cours ou en
dehors des repas. L'absorption d'aliments n'a pas d'effet sur l'ASC ou la Cmax du rivaroxaban pris à une dose de 2,5 mg et de 10 mg.
Les comprimés de 2,5 mg et de 10 mg de rivaroxaban peuvent être pris au cours ou en dehors
des repas. Les propriétés pharmacocinétiques du rivaroxaban sont pratiquement linéaires
jusqu'à la dose de 15 mg environ par jour. À des doses plus élevées, l'absorption du
rivaroxaban est limitée par sa dissolution, et de ce fait, la biodisponibilité du
rivaroxaban, ainsi que son taux d'absorption diminuent avec l'augmentation de la dose. Ce
phénomène est plus marqué à jeun qu'après une prise alimentaire. La variabilité des
caractéristiques pharmacocinétiques du rivaroxaban est modérée, avec une variabilité
interindividuelle (CV%) comprise entre 30 % et 40 %, à l'exception du jour de l'intervention
et du jour suivant où la variabilité est plus élevée (70 %).
L'absorption du rivaroxaban dépend de son site de libération dans le tractus
gastro-intestinal. Par comparaison avec le comprimé, une diminution de 29 % et 56 %
de l'ASC et de la Cmax a été observée lorsque le
rivaroxaban sous forme de granulés est libéré dans la portion proximale de l'intestin grêle.
L'exposition est davantage réduite lorsque le rivaroxaban est libéré dans la portion distale
de l'intestin grêle ou dans le côlon ascendant. Par conséquent, l'administration du
rivaroxaban en aval de l'estomac doit être évitée car elle peut entraîner une réduction de
l'absorption du rivaroxaban et de l'exposition associée.
La biodisponibilité (ASC et Cmax) d'un comprimé entier de 20 mg de rivaroxaban et la biodisponibilité d'un comprimé écrasé, de même dosage, mélangé à de la compote de pommes et administré par voie orale ou mis en suspension dans de l'eau, puis administré au moyen d'une sonde gastrique et suivi d'un repas liquide, sont comparables. Étant donné que le profil pharmacocinétique du rivaroxaban est prévisible et proportionnel à la dose, les données de biodisponibilité issues de cette étude peuvent probablement être extrapolées aux doses inférieures de rivaroxaban.
Distribution
Le
niveau de liaison avec les protéines plasmatiques chez l'homme est élevé, environ 92 % à 95
%, la liaison se faisant essentiellement avec l'albumine sérique. Le volume de distribution
est modéré : le Véq. est d'environ 50 litres.
Biotransformation et élimination
Sur l'ensemble de la dose de
rivaroxaban administrée, 2/3 environ subissent une dégradation par voie métabolique, la moitié
étant ensuite éliminée par voie rénale et l'autre moitié par voie fécale. Le tiers restant de la
dose administrée subit une excrétion rénale directe dans les urines sous forme inchangée,
essentiellement par sécrétion rénale active.
La métabolisation du rivaroxaban se
déroule via le CYP3A4, le CYP2J2 et des mécanismes indépendants des CYP. La dégradation par
oxydation de la fraction morpholinone et l'hydrolyse des liaisons amides sont les principaux
points de biotransformation. D'après les études in vitro, le rivaroxaban est un substrat
des protéines de transport P-gp (glycoprotéine-P) et BCRP (breast cancer resistance
protein, protéine de résistance au cancer du sein).
Le rivaroxaban sous forme inchangée
est le principal composant retrouvé dans le plasma humain, aucun métabolite majeur ou actif
n'étant présent dans la circulation. Sa clairance systémique étant d'environ 10 L/h, le
rivaroxaban peut être classé comme une substance à faible clairance. Après administration par
voie intraveineuse d'une dose de 1 mg, la demi-vie d'élimination est d'environ 4,5 heures. Après
administration par voie orale, l'élimination est limitée par le taux d'absorption.
L'élimination du rivaroxaban hors
du plasma se fait avec une demi-vie terminale de 5 à 9 heures chez les personnes jeunes et avec
une demi-vie terminale de 11 à 13 heures chez les personnes âgées.
Populations particulières
Sexe
Aucune différence cliniquement
pertinente n'a été notée entre les hommes et les femmes quant aux caractéristiques
pharmacocinétiques et pharmacodynamiques.
Personnes âgées
Des concentrations plasmatiques
plus élevées ont été observées chez les patients âgés par rapport à des patients plus jeunes,
avec une ASC moyenne environ 1,5 fois supérieure, principalement en raison de la réduction de la
clairance totale (apparente) et rénale. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Poids
Les poids extrêmes (< 50 kg ou
> 120 kg) n'ont eu qu'une incidence mineure sur les concentrations plasmatiques en
rivaroxaban (moins de 25 %). Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Différences inter-ethniques
Aucune différence inter-ethnique
cliniquement pertinente n'a été relevée entre les populations caucasiennes, afro-américaines,
hispaniques, japonaises ou chinoises quant aux caractéristiques pharmacocinétiques et
pharmacodynamiques du rivaroxaban.
Insuffisance hépatique
Chez les patients cirrhotiques
atteints d'insuffisance hépatique légère (classe A de Child Pugh), les modifications des
caractéristiques pharmacocinétiques du rivaroxaban observées étaient mineures (multiplication
par 1,2 en moyenne de l'ASC du rivaroxaban), d'amplitude comparable à celles observées chez les
sujets sains du groupe témoin. Chez les patients cirrhotiques atteints d'insuffisance hépatique
modérée (classe B de Child Pugh), l'ASC moyenne du rivaroxaban a été multipliée par 2,3,
augmentation significative par rapport aux volontaires sains. L'ASC du produit non lié a été
multipliée par 2,6. Ces patients ont également présenté une élimination réduite du rivaroxaban
par voie rénale, tout comme les
patients atteints d'une insuffisance rénale modérée. Aucune donnée n'est disponible concernant
les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère.
L'inhibition de l'activité du
facteur Xa a été augmentée d'un facteur 2,6 chez les patients atteints d'insuffisance hépatique
modérée par rapport aux volontaires sains ; l'allongement du TQ a connu une augmentation
similaire (multiplié par 2,1). Les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée ont été
plus sensibles au rivaroxaban, avec pour conséquence une pente du rapport PK/PD plus marquée
entre la concentration et le TQ.
Le rivaroxaban est contre-indiqué
chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque
de saignement cliniquement significatif, y compris chez les patients cirrhotiques avec un score
de Child Pugh classe B ou C (voir rubrique Contre-indications).
Insuffisance rénale
Il a été observé un lien entre
l'augmentation de l'exposition au rivaroxaban et la diminution de la fonction rénale évaluée par
la mesure de la clairance de la créatinine (ClCr). En cas d'insuffisance rénale légère (ClCr de
50 à 80 mL/min), modérée (ClCr de 30 à 49 mL/min) ou sévère (ClCr de 15 à 29 mL/min), les
concentrations plasmatiques du rivaroxaban (ASC) ont été multipliées respectivement par 1,4 ;
1,5 et 1,6. Les augmentations correspondantes des effets pharmacodynamiques ont été plus
marquées. En cas d'insuffisance rénale légère, modérée ou sévère, l'inhibition globale de
l'activité du facteur Xa a été augmentée respectivement d'un facteur 1,5 ; 1,9 et 2,0 par
rapport aux volontaires sains ; l'allongement du TQ a connu une augmentation similaire
(multiplié respectivement par 1,3 ; 2,2 et 2,4). Aucune donnée n'est disponible concernant les
patients dont la clairance de la créatinine est < 15 mL/min.
Étant donné la forte liaison du
rivaroxaban aux protéines plasmatiques, le produit n'est probablement pas dialysable.
L'utilisation du produit n'est pas recommandée chez les patients avec
une clairance de la créatinine < 15 mL/min. Rivaroxaban Viatris doit
être utilisé avec prudence chez les patients dont la clairance de la
créatinine est de 15 à 29 mL/min (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Données pharmacocinétiques chez les patients
Chez les patients ayant reçu du
rivaroxaban à la dose de 10 mg une fois par jour pour la prévention des événements
thromboemboliques veineux (ETEV), la concentration moyenne géométrique (intervalle prédictif de
90 %) 2 à 4 h et environ 24 h après la dose (représentant approximativement les concentrations
maximale et minimale durant l'intervalle entre les doses) a été respectivement de 101 µg/L (7 -
273) et 14 µg/L (4 - 51).
Relations
pharmacocinétique/pharmacodynamique
Les
relations pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) entre la concentration plasmatique du
rivaroxaban et plusieurs critères d'évaluation PD (inhibition du facteur Xa, TQ, TCA, Hep
test) ont été évaluées après administration d'une large gamme de doses (de 5 à 30 mg deux
fois par jour). Le rapport entre la concentration de rivaroxaban et l'activité du facteur Xa
a été très bien décrit par un modèle Emax. En ce qui concerne
le TQ, le modèle linéaire fournit généralement une meilleure description des
données. La pente varie considérablement en fonction des thromboplastines utilisées. Par
exemple, lorsque le réactif Néoplastine est utilisé, le TQ de référence est d'environ 13 s
et la pente est d'environ 3 à 4 s/ (100 µg/L). Les résultats des analyses PK/PD en Phase II
et III sont cohérents avec les données établies chez les sujets sains. Chez les patients, le
facteur Xa et le TQ initiaux ont été influencés par l'intervention chirurgicale et montrent
une différence dans la pente concentration-TQ entre le jour suivant l'opération et l'état
d'équilibre.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du
médicament n'ont pas été établies dans l'indication de prévention primaire des ETEV chez les
enfants et adolescents âgés de 0 à 18 ans.
Rivaroxaban Viatris a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des effets indésirables tels que des syncopes (fréquence : peu fréquent) et des sensations vertigineuses (fréquence : fréquent) ont été rapportés (voir rubrique Effets indésirables). Les patients présentant ces effets indésirables ne doivent pas conduire de véhicule ou utiliser de machines.
Les données non
cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de
sécurité, de toxicologie en administration unique, de phototoxicité, de
génotoxicité, de cancérogénèse et de toxicité juvénile, n'ont pas
révélé de risque particulier pour l'homme.
Les effets observés au cours des études de toxicité en administration
répétée étaient principalement dus à l'exacerbation de l'activité
pharmacodynamique du rivaroxaban. Chez le rat, une augmentation des
taux plasmatiques d'IgG et d'IgA a été observée à des niveaux
d'exposition cliniquement pertinents.
Chez le rat, aucun effet sur la fécondité des mâles ou des femelles n'a
été observé. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence
une toxicité sur la reproduction liée au mode d'action pharmacologique
du rivaroxaban (complications hémorragiques, par ex.). Une toxicité
embryo-fœtale (fausse-couche post-implantatoire, retard/progression de
l'ossification, tâches hépatiques multiples de couleur claire) et
une incidence accrue des malformations courantes ainsi que des
modifications placentaires ont été observées à des taux plasmatiques
cliniquement pertinents. Lors de l'étude prénatale et postnatale chez
le rat, une réduction de la viabilité de la descendance a été observée
à des doses toxiques pour la mère.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Écrasement de comprimés
Les comprimés de Rivaroxaban Viatris peuvent être écrasés et mis en
suspension dans 50 mL d'eau, puis être administrés au moyen d'une sonde
naso-gastrique ou d'une sonde de gastrostomie après confirmation du bon
positionnement gastrique de la sonde. La sonde doit ensuite être rincée
avec de l'eau. Puisque l'absorption du rivaroxaban dépend du site de
libération du médicament, il convient d'éviter l'administration du
rivaroxaban en aval de l'estomac, car cela peut entraîner une
absorption réduite et, de ce fait, une exposition réduite au
médicament. Une alimentation entérale n'est pas nécessaire
immédiatement après l'administration des comprimés de 10 mg.
Liste I
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 18/04/2024) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- prévention des événements thromboemboliques veineux (ETEV) chez les
patients adultes bénéficiant d'une intervention chirurgicale programmée
de la hanche ou du genou (prothèse totale de hanche ou du genou) ;
- prévention prolongée des récidives de thromboses veineuses profondes
(TVP) et de l'embolie pulmonaire (EP), à l'issue d'un traitement
anticoagulant initial d'au moins 6 mois.
En outre, la prise en charge de ces spécialités, dans ces indications,
est assortie au bon respect du RCP au regard des risques thrombotiques
ou hémorragiques associés aux sous-dosages intentionnels qui exposent
les patients à une moindre efficacité du traitement anticoagulant ainsi
que leur utilisation dans des populations pour lesquelles le traitement
anticoagulant par AOD n'est ni indiqué ni recommandé.
Comprimé pelliculé (comprimé)
Comprimé pelliculé rose clair à rose, rond, biconvexe, à bord biseauté (diamètre de 5,4 mm), portant la marque « RX » sur une face du comprimé et « 2 » sur l'autre.
Plaquettes
prédécoupées unitaires dans une boîte de 30 x 1 comprimé pelliculé.
Chaque comprimé pelliculé contient 10 mg de rivaroxaban.
Excipient à effet notoire :
Chaque comprimé pelliculé contient 19,24 mg de lactose (sous forme monohydratée), voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Noyau du comprimé
Cellulose microcristalline
Lactose monohydraté
Croscarmellose sodique
Hypromellose
Laurylsulfate de sodium
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Macrogol 3350
Alcool polyvinylique
Talc
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer rouge (E172)
Lancement de RIVAROXABAN VIATRIS 10 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30 plaquettes unitaires de 1 comprimé (34009 3026932 9) le 18/04/2024